– Un Vendredi de Véra, le 16 novembre 2017

EXPOSITIONS DE SOUVENIRS, 1955

 Cette année-là se tient à Lille du 29 mai au 4 juin le 80ème Congrès des Sociétés Savantes de France.  La SSAAL est très impliquée dans l’accueil des 300 congressistes et dans l’élaboration du programme scientifique et culturel. Le Président en est alors Joseph Kampé de Fériet, célèbre mathématicien, fondateur de l’Institut des Mécaniques des Fluides de Lille – ce qui ne l’empêchera pas de présenter à la SSAAL lors de sa séance du 8 mars 1957 un récit fort documenté sur Le Séjour de la Famille Mozart à Lille.

La cérémonie d’ouverture du 80ème Congrès se déroule dans la grande salle des examens de la Faculté de Droit, rue Paul Duez, sous la présidence du Recteur Souriau.

Le programme culturel invite les congressistes à la découverte d’une « Exposition de Souvenirs » de la SSAAL au Palais des Beaux-Arts de Lille. Son conservateur, Pierre Maurois (qui sera l’année suivante Président de la SSAAL) a l’excellente idée d’y faire exposer de nombreuses pièces de souvenirs de 49 de ses membres (sur les 400 entre 1802 et 1955). Le catalogue, sans illustrations (car trop coûteuses), présente dans l’ordre alphabétique, de A comme Edouard Agache-Kuhlmann à W comme Aimé Witz,  diverses pièces,  prêtés de la Faculté des Sciences, du Musée de Lille, de la Bibliothèque Municipale, du Musée industriel et commercial, des Archives Départementales du Nord, de la Faculté Libre, du Musée d’Histoire naturelle,  de la Société Industrielle (en 1955 la SSAAL y est encore hébergée pour ses séances, au 116 rue de l’Hôpital Militaire), mais aussi de particuliers.

Les   objets  exposés dans des vitrines (figures ci-dessous) racontent la passionnante histoire de notre SSAAL :  portraits des membres (peints ou photographiés selon les époques), une lettre d’E-L Malus adressée aux membres de la SSAAL et datée de son départ de Lille le 8 germinal de l’an XII1, (voir fig) une lettre de S. Bottin à sa fiancée, le microscope utilisé par L. Pasteur dans son laboratoire de Lille, l’épée et le bicorne de L. Faidherbe, les albums de photos « Voyage en Egypte par Maxime du Camp » imprimés en 1852 dans son imprimerie à Loos par L. Blanquart-Evrard (voir fig), la canne et le marteau du géologue J. Gosselet. Bien entendu, la SSAAL a sorti de ses propres archives un échantillon de précieux documents et souvenirs :  Registre des délibérations de la Société 1802–1817, Etat des dépenses en 1810, Correspondance administrative relative à l’érection de la Société des Sciences en Société Royale 1828-1829, Palmarès de la distribution des Prix de la Société année 1825, Fête du Centenaire de la Société,  Programme de la séance solennelle de 1902, Invitation et menu du Dîner du Centenaire, Invitation au Dîner Annuel 1910,  Menus des années  1908–1909–1910–1912 (voir fig), Jetons et médailles de la Société.

La presse locale a donné un large écho aux différents évènements aussi bien scientifiques que culturels. Sur les photos publiées alors on voit au Palais des Beaux Arts les congressistes écoutant attentivement Kampé de Fériet et Pierre Maurois qui évoquent avec force détails le souvenir des 49 membres de la SSAAL dont les objets, leur appartenant jadis, ont retrouvé une nouvelle vie, le temps du Congrès à Lille des Sociétés Savantes.

(1) Le 29 mars 1804

 

 

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