DE BECKET A LA CREATION DE LA SSAAL
Pierre, Maurand BECQUET DE MÉGILLE est né à Lille le 13 janvier 1777, d’une famille de magistrats de Douai. Il montre très jeune un goût éclairé pour l’étude des sciences physiques, de l’histoire naturelle et de la numismatique. On peut, à juste titre, le considérer comme le fondateur de la Société des Sciences, de l’Agriculture et des Arts de Lille puisque ce fut dans le cabinet de physique de ce savant amateur éclairé que la Société des Amateurs des Sciences, et des Arts de Lille tint sa première séance le 15 Pluviôse de l’An XI (1802). Becquet de Mégille devint tout naturellement son premier Président (1802-1803) réunissant chez lui 10 passionnés de sciences : Malus, Drapiez, Lambert, Testelin, Judas, Trachez, Maquet, Debau et Peuvion « pour faire des expériences, communiquer, échanger leurs idées, un moyen favorable à l’instruction et au bonheur social ». Ils signent les premiers statuts le 31 décembre 1802. Les débuts de la Société́ sont féconds, ses membres se réunissent une fois par semaine.
Vers 1805, Becquet de Mégille quitte Lille pour retourner à Douai, berceau de sa famille. Il est nommé capitaine de la garde nationale douaisienne et participe à la campagne de Flessingue. Successivement administrateur des Hospices, adjoint au maire puis maire de Douai après les Cent-Jours, il est nommé sous-préfet de Douai durant trois ans (1828-1830). Il meurt le 26 juillet 1837 dans son château de Roucourt (Nord).
Selon une tradition bien documentée, des la fin du 12eme siècle l’un des membres les plus anciens de la famille Becquet de Mégille n’est autre que Thomas Becket, Archevêque de Cantorbery, martyrisé en décembre 1170. Le père de Saint Thomas, Gilbert Becquet, était en effet originaire de Normandie avant de participer aux Croisades et de s’établir à Londres avec ses quatre enfants.
Juste pour mémoire : la Société Les Amateurs des Sciences et des Arts tient sa première Séance Solennelle en 1806 à l’Hôtel de Ville, Place Rihour, dans la salle du Conclave sous la présidence de Sébastien Bottin. Qui commença par raconter en détail au public présent dans la salle du Conclave, l’histoire de la Société, remontant jusqu’au milieu du 18ème siècle, premier embryon de la future SSAAL.
Véra DUPUIS