Les médailles de la SSAAL

Médaille N° 1 édition 1866
Prix Wicar Sciences - Lettres - Beaux Arts - créé en 1866

Création de la médaille 1866

3 cm - Nom du graveur inconnu

Au centre, gravé dans la pierre la date : 1802

La légende  en couronne : SSAAL

Objets symboliques : la Sphère armillaire (sphère céleste) – une cornue sur un fourneau (symbole de l’alchimiste , les sciences) - la palette du peintre ( les Arts) –   posé en haut sur le socle, la lampe de la vérité avec sa flamme 

L’avers est la fidèle réplique du sceau de la SSAAL avec l’unique date : 1802

Au centre dans une très belle composition la ville de Lille personnifiée par une femme, elle porte sur sa tête une couronne murale posée sur des feuilles de lauriers

A gauche : une fleur de lis florencée, (une fleur de lis identique, dite « parlante » figure sur le sceau de la ville de Lille depuis l’an 1199), le caducée, (Hermès/Mercure) surmontée de deux ailes, entouré de deux serpents entrelacés (éveil de la conscience cosmique/ Commerce)

A droite : une quenouille (textile) et une grenade enflammée (lien vers le siège de Lille en 1792, défense héroïques des canonniers ; la Déesse au centre de Grande Place (elle aussi porte une couronne murale)

Médaille N° 2 créée en 1876

Dans la séance solennelle de la SSAAL du 31 décembre 1876 Charles Benvignat  présente cette médaille que la SSAAL désire faire frapper afin d’avoir un type particulier pour les récompenses de ses concours.

Il s’agit du graveur Hamel, actif à Rouen entre 1850 et 1861, son nom se trouve en relief sur la médaille : HAMEL GR. ED. (graveur et éditeur). Il a également réalise en 1859 le portrait de Napoléon III et travaillé ensuite avec le graveur Lecomte à Lille. Il a signé avec lui la médaille du Dr Edward Jenner pour le Comité Central de la Vaccine du Département du Nord (1894).

A gauche: Médaille décernée à Julien Gravelin en 1967 (restée en dépôt dans nos archives !)

Très fine exécution de l’Allégorie tenant un bouquet de feuilles de chênes et de lauriers ; les divers symboles  pour la science, l’agriculture et les arts renvoient à la SSAAL : la palette du peintre - Minerve déesse des métiers et de ceux qui les pratiquent - le marteau du sculpteur - la lyre pour la musique - une gerbe de blé - un globe présente le monde dans sa globalité une aspiration à l’unité et à l’ordre à la science - la roue dentée la mécanique, - hauts fourneaux, lignes électriques et un pont de chemin de fer pour le progrès – le tout couronné par la Légende : SSAAL -date 1802 date de fondation – 1876 l’année de création de la médaille

Médaille N° 3 KUHLMANN

Médaille Frédéric Kuhlmann, 6,16 cm

Graveur R. Bureau, graveur à Lille vers 1925, c’est une création posthume, R. Bureau prend pour modèle le médaillon  réalisé du vivant de F. Kuhlmann en 1878 par Albert Darcq ( bronze, 17 cm). La pelisse et la couronne de cheveux sont deux attributs caractéristiques du personnage, (voir par exemple : tableau quatrième de couverture, Tome I Histoire de la SSAAL 1802 – 1860 et au Palais des Beaux Arts de Lille le tableau peint par Winterhalter et dans la salle des sculpture le Buste sculpté par Albert- Ernest Carrier Belleuse en 1870).

La légende : Société des Sciences, de l’Agriculture et des Arts de Lille

Fondation Kuhlmann 1881

Cartouche central : champs libre pour la dédicace 

Médaille N°4 WICAR

Médaille gravée pour le centenaire de la SSAAL par Hippolyte Lefèbvre (Lille 1863 – 1935 Arcueil) Prix de Rome 1892, parmi ses maitres : Albert Darcq membre de la SSAAL

La légende : SSAAL, la signature : Hippolyte Lefebvre et  la date 1802 – 1902 -  à la place du trait d’union  le médaillier  a mis un bouquet de fleurs, elles cassent la dureté de l’Allégorie de l’étude,  assise devant un pupitre, entouré de livres.   6 cm Bronze Patiné

Hippolyte Lefebvre est l’auteur du groupe sculpté, monumental, au fronton de l’opéra de Lille : Apollon entouré de muses, un hymne à la glorification des arts 

Le décor occupe tout le champ : silhouette de la ville de Rome, et  superbes ruines du Forum  croqué par un jeune artiste assis au premier plan,  une allusion au pensionnaire de l’œuvre Pie Wicar, et un hommage à Wicar l’un de plus fameux dessinateur de son époque

En bas, dans le cartouche la dédicace en attente

La Légende : Œuvre Pie Wicar   

Médaille N° 5

Le sujet est Minerve décernant les lauriers. Ce modèle s'inspire (copie quasi conforme) du revers de la médaille du prix décennal de littérature, sciences et arts (décret de 1804).  

Le modèle initial est de Bertrand Andrieu, mais il a été gravé par d'autres d'artistes, comme Nicolas Guy Brenet dont on trouve le nom gravé sous l’allégorie.

C'est devenu une iconographie très répandue dans la 1ère moitié du XIXe siècle voire après, dès qu'il s'agissait de récompense. Il suffisait de s'adresser à la Monnaie de Paris pour choisir cet avers et demander une composition pour le revers.

Sur la tranche est posé un poinçon indiquant des fabrications de 1845 à 1860

Diamètre 41, 5 mm épaisseur 3,2 mm

Au revers on utilise la légende classique : Société des Sciences de l’Agriculture et des Arts de Lille avec au centre la dédicace, le nom, la date et le prix, ici la Poésie.  

Le graveur Nicolas-Guy-Antoine Brenet (1773-1846) reçut des leçons de dessin de Girod et apprit la gravure en médaille sous la direction de Nicolas Marie Gatteaux

Il est l'auteur de l’estampe  dessinée et gravée à l'eau forte et au burin, intitulée Allégorie du pacte fédératif de la nation armée pour la liberté et la constitution à Paris le 14 juillet 1790, qui fut gravée en médaille par Gatteaux. On lui doit, outre certaines pièces de monnaie courantes en argent, une grande quantité de médailles commémoratives de faits historiques survenus sous l’Empire, la Restauration et la Monarchie de Juillet.